Du plomb liquide et des pistons à vapeur. On est loin de la complexité d’Iter. Pourtant, avec ce modèle, General Fusion compte atteindre la fusion nucléaire en 2025.
Au bout de l’impasse de Bonneville, à Burnaby, dans la banlieue de Vancouver, quand nous poussons la porte de General Fusion, un grand Canadien barbu un peu hirsute nous accueille : « Qu’est-ce que je peux faire pour vous ? — Je cherche l’homme qui dit pouvoir résoudre le problème énergétique mondial… — C’est moi. J’y travaille ! », répond Michel Laberge, le fondateur de cette start-up canadienne. Il promet la maîtrise de la fusion nucléaire dans les dix ans à venir. Difficile d’imaginer qu’entre les murs d’un discret hangar, dans un bâtiment mitoyen d’un petit chocolatier, pourrait surgir une innovation qui changera le monde. Ce lieu renferme un joyau : une sphère d’acier d’un mètre de diamètre, piquée de 12 énormes tubes de métal. À première vue, ce prototype pourrait faire penser à une mine sous-marine ou à une sonde spatiale.
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Le Canadien qui veut sauver le monde (L’Usine Nouvelle)